Machines à voter, vote électronique : vers des recours pour perte de confiance et rupture d’égalité ?
Les élections nombreuses prévues en 2007
sont l’occasion d’accroître les tentatives
d’adopter des modalités de vote nouvelles
et présentées comme "vote électronique",
à savoir l’utilisation de « machines à voter »
(c’est leur dénomination officielle).
Mais le bilan est globalement négatif et porte
atteinte à la crédibilité du vote.
1. Le régime juridique des machines à voter
En l’état actuel du Code électoral français (art. L. 57-1), les machines à voter peuvent être utilisées dans les bureaux de vote des communes de plus de 3 500 habitants figurant sur une liste arrêtée dans chaque département par le Préfet.
Vu la formulation d’autres articles précisant leur utilisation, on peut interpréter le Code comme imposant le passage aux machines à voter pour l’ensemble d’un bureau de vote.
Rien n’impose à une commune qui use de cette faculté d’équiper tous ses bureaux (il en va différemment de l’élection des sénateurs, où la formulation est plus contraignante et impose implicitement l’équipement par département). Pour l’électeur, toutefois, le problème est le même, car il est affecté à un bureau de vote et un seul, qu’il ne choisit pas. Il ne peut que subir la « technologie de vote » décidée par la commune.
Le règlement technique des machines à voter relève de la compétence du ministère de l’Intérieur.
2. Le caractère vulnérable de ces machines, facteur de doute sérieux sur la sincérité des résultats
Bien évidemment, on pense aux USA et à l’élection de Buchanan en Floride.
18 000 bulletins avaient disparu, le candidat en tête n’avait que 369 voix d’avance, et les machines à voter ne prévoyaient pas de trace papier. Mais les mêmes types de machines qui ont depuis été abandonnées en Floride seront utilisées en France. Plus d’un million d’électeurs - soit 3% des inscrits - seront invités à appuyer sur un bouton pour voter cette année. De nombreux électeurs, suspicieux, pourraient aussi décider de ne pas aller voter.
Depuis plusieurs années, de nombreux experts (par ex. le padawan Nonnenmacher) ont fait savoir que :
1°) les fabricants de machines à voter refusent de divulguer, aux organismes certificateurs, ou au ministère de l’Intérieur, le code source des programmes installés sur les machines.
2°) il est quasi impossible de déceler un bug sur une machine à voter, contrairement à un ordinateur quand il « plante ».
3°) rien ne garantit que le logiciel examiné par les organismes certificateurs lors de la phase d’agrément soit le même que celui réellement installé sur la machine.
4°) un logiciel peut avoir la faculté de s’auto-modifier, par exemple après vérification.
5°) sous condition de relevé des votes enregistrés avant la panne, l’échange standard d’une machine qui s’arrêterait de fonctionner est autorisé en cours de scrutin, rendant ainsi impossible le contrôle effectif de son contenu par les autorités publiques.
3. Le phénomène n’est pas limité à la France
Diverses études françaises ou internationales ont montré que ces machines à voter sont très aisées à pirater ou ne protègent pas le secret du vote. Outre la veille électronique du padawan sur le sujet, on pourra lire :
1°) Le rapport édifiant d’une chercheuse en informatique, Chantal Enguehard, qui fait le tour des questions, pas seulement techniques, que soulèvent ces machines.
2°) La démonstration de l’université de Princeton qu’il est possible de pirater une machine de vote électronique Diebold et de truquer le résultat, avec un logiciel indétectable et qui peut se répandre comme un virus informatique (en moins d’une minute et sans clef).
3°) Pour ce qui est des machines Nedap, largement utilisées en France, voir la démonstration de chercheurs hollandais dans un reportage de i-télé (en français !).
4°) La synthèse, très accessible aux non techniciens, de David Monniaux.
5°) L’enquête de Science et Avenir d’avril 2007.
En conséquence de cette impossibilité de garantir les éléments fondamentaux du vote, l’Irlande abandonne en ce moment ces techniques de vote. Les machines Nedap, qui équipent 80 % des villes ayant adopté le vote électronique en France, ont été mises au rebut, dans ce pays qui y avait pourtant consacré un budget de 50 M$.
L’Italie en a fait de même après des suspicions de fraude.
L’expérience de la Belgique montre qu’elles sont de surcroît plus lentes et plus chères que le vote papier.
Il faut y ajouter, au plan ergonomique, que la façon de concevoir l’interface de la machine peut aussi biaiser les votes.
4. Un consensus étrange entre institutions pour jeter un voile pudique sur ces problèmes à la veille d’élections majeures
La centaine de communes, regroupant plus d’un million d’électeurs, ayant décidé de dépasser l’expérimentation et de recourir aux machines à voter en substitut du vote papier n’avaient pas donné de large publicité à leurs décisions durant les trois dernières années.
Le Conseil constitutionnel a cru bon de publier en catastrophe un communiqué laconique le 29 mars 2007 rappelant tout d’abord que "l’utilisation des machines à voter pour les élections, notamment présidentielles, est autorisée par le législateur depuis 1969", ce qui est un fait historique ; et ensuite que "Ce recours aux machines à voter dans les conditions fixées par l’article L. 57-1 du Code électoral a été déclaré conforme à la Constitution par le Conseil constitutionnel", ce qui est au mieux une approximation, au pire une tentative de couper court à un soupçon qui pourrait bien s’étendre sur la transparence et la sincérité des votes qui seront émis en 2007.
Il y ajoute une "fiche technique" qui ne répond nullement (voir notre article) aux graves failles révélées par les expertises citées ci-dessus. Ce communiqué n’a aucune valeur juridique.
Sans aucun doute les ordinateurs de vote font peser sur les scrutins un soupçon d’obscurité et de fraude qui constitue une menace pour la légitimité de l’expression de la volonté démocratique. Il n’y a aucune raison d’accepter la mise en place d’une modalité de vote qui s’avère plus risquée que celle que nous pratiquons avec un savoir faire séculaire, qui a progressivement réduit les occasions de fraude et accru la possiblité de les prévenir et de les détecter. En dehors de son caractère inopportun voire néfaste, il suffit d’ailleurs d’invoquer l’inégalité qui résulte de l’application à une partie de la population d’une modalité de vote expertisée comme présentant un risque bien supérieur à l’autre.
5. Il n’est pas trop tard pour réagir
1°) Faire respecter les procédures minimales
Un chercheur en informatique a eu la bonne idée de se porter volontaire comme vice-président d’un bureau de vote à Issy-les-Moulineaux. Il a répertorié toutes les irrégularités internes aux procédures actuelles. Chaque vice-président ou assesseur peut s’en inspirer pour essayer de faire respecter au moins les spécifications, même insuffisantes, de mise en oeuvre de ces machines.
En passant, ce rapport montre que la complexité de mise en oeuvre est telle qu’elle constitue déjà en elle-même une dépossession des électeurs de leur maîtrise sur les actes de vote et de dépouillement.
2°) Déposer des réclamations
Tout citoyen qui a été forcé à utiliser une machine à voter et qui pense que cette modalité de vote est vulnérable au point de compromettre la sincérité du vote, opaque au point de déposséder l’électeur de son pouvoir de contrôle, inégalitaire en pesant sur une partie des voix exprimées alors que les autres bénéficient du vote papier, devrait déposer une réclamation, après avoir voté, auprès du président de son bureau de vote. Des formulaires très simples ont été élaborés par Nicolas Barcet. Cette réclamation est une condition nécessaire pour développer ensuite un recours devant le juge électoral.
Ce recours, rappelons-le, est gratuit et jugé rapidement. Plus il y aura de réclamations, plus le juge sera obligé de prendre en compte le discrédit que les machines à voter jettent sur l’expression de la volonté démocratique.
De même, à partir du moment où il n’est pas contestable que les machines à voter constituent une modalité de vote plus vulnérable que le vote papier, l’usage des deux modalités induit une inégalité injustifiée entre des membres du même corps électoral. Tout citoyen votant avec des bulletins papier peut donc déposer une réclamation tendant à contester que sa voix soit, par la remontée du décompte de son bureau de vote, mélangée ultérieurement à celles d’autres bureaux de vote utilisant les machines à voter.
Gilles J. Guglielmi
Articles de cet auteur
forum
-
Casse-tête pour constitutionnalistes ?5 mai 2007, par Expensor
En cette période d’élection, je me suis posé une question. Que se passerait-il si, au cours du deuxième tour d’une élection présidentielle, chaque candidat disposait EXACTEMENT du même nombre de suffrages exprimés ? 50,0000000% chacun. (Bien sur pour ça il faudrait que le nombre de suffrages exprimés soit pair)
Le but du deuxième tour est quand même d’apporter une majorité absolue à un candidat, alors dans ce cas là...C’est évidemment un cas très théorique et quasiment impossible en pratique au niveau des probabilités. Mais nos constitutionnalistes (qui semblent adorer étudier les cas les plus tordus) devraient peut-être se pencher sur la question, sur les conséquences juridiques notamment. Cela parait difficile d’annuler un scrutin qui s’est déroulé dans les règles, avec le peuple qui s’est exprimé, mais le palais de l’élysée est sûrement trop étroit pour accueillir deux présidents. ;-)
-
Machines à voter, vote électronique : vers des recours pour perte de confiance et rupture d’égalité ?14 avril 2007
Cher Monsieur,
Je suis étudiant en sciences à l’université Pierre et Marie Curie (PAris VI) et en Sciences politiques à Sciences Po.
Dans le cadre d’un cours de sociologie des sciences, les étudiants doivent réaliser par groupe une cartographie de controverse technique ou scientifique - c’est à dire répertorier tous les acteurs d’une controverse, ainsi que leurs arguments, en vue de tracer des liens entre ces derniers et dessiner une carte objective de la dispute.
Avec d’autres étudiants, nous avons choisi comme sujet le vote électronique, car la controverse est plus que d’actualité.Votre article m’a intéressé, car jusqu’à présent seuls les informaticiens pouvaient prétendre au rôle "d’expert" dans cette controverse. Mais il semble y avoir aussi d’intéressantes chose à dire du côté du droit.
Dès lors je souhaiterais vous poser la question suivante. Vous considérez vous comme un "expert" dans cette controverse technique ? Quels éléments votre statut de professeur de droit peut-il apporter à la controverse ? Militez-vous au contraire en tant que simple citoyen ?Ma seconde question porte sur le vote en Floride en 2000.
vous écrivez "Bien évidemment, on pense aux USA et à l’élection de Bush Jr en Floride. 18 000 bulletins avaient disparu, le candidat en tête n’avait que 369 voix d’avance, et les machines à voter ne prévoyaient pas de trace papier"J’ai fait une recherche sur le sujet et dans tous les documents trouvés, il est précisé que les machines à voter électroniques ont été introduites APRES ce vote litigieux, justement pour résoudre les problèmes du recomptage. Je souhaitais avoir votre avis à ce sujet.
Merci d’avance,
bien cordialement
Lucas Chancel-
Machines à voter, vote électronique : vers des recours pour perte de confiance et rupture d’égalité ?15 avril 2007, par GJG
Cher Monsieur,
Félicitations d’avoir choisi ce sujet « sensible ». J’espère que vous diffuserez largement les résultats de vos travaux, notamment à Chantal Enguehard (univ. de Nantes), à Pierre Muller (ordinateurs de vote), à Nicolas Barcet (betapolitique).
Avant toutes choses, vous avez raison, il y a un lapsus calami (et calamiteux !). Ce n’est pas Bush Jr mais Buchanan (je n’ai pas écrit 2000, heureusement).
Me considère-je comme un expert ? oui, si c’est de la « technique » juridique et de l’histoire des systèmes juridiques et non de l’informatique (sur ce dernier point, pour des raisons circonstancielles, je suis seulement un ancien et bon connaisseur, ayant appris à programmer en APL en 1980 sur des « mini-ordinateurs » et co-fondé une formation d’ingénieur-technicien en informatique en 1988). On a dû me considérer comme tel pour m’inclure il y a cinq ans dans la commission de réflexion du Forum des droits sur l’Internet qui a formulé la recommandation sur le vote électronique...
Mon statut de professeur des Facultés de droit est lié à l’idée que je m’en fais (et qui mériterait un article en soi) dont le trait essentiel est l’indépendance de la pensée, raisonnablement fondée sur des résultats de recherche scientifique. Comme le droit public touche évidemment à l’organisation de la Cité, je considère comme faisant partie de ma fonction d’alerter tous les publics (juristes et non juristes) des inconvénients, des imperfections ou des oublis de l’Histoire et des principes fondateurs de la démocratie, avec pour but de toujours l’améliorer. Disons que c’est une façon d’être citoyen dans l’exercice de ma profession et de ma vocation. En revanche, je ne ferai jamais état du contenu de mes choix politiques en tant que citoyen.
Il me semble par ailleurs que la critique des affirmations péremptoires et des arguments d’autorité est nécessaire au débat démocratique et aussi à la confiance que nous devons porter à nos institutions. Un professeur de droit public, pleinement protégé par son statut d’indépendance constitutionnelle et qui en fait usage sans être influencé par un cumul (fonctions administratives qui peuvent lui être confiées par ailleurs ou profession d’avocat), est à mon avis le mieux placé pour rappeler quelques évidences et quelques bons principes que la société s’est donnés, lorsque la précipitation risque d’anéantir la réflexion et lorsque l’usage du pouvoir enfreint les garanties du droit.
-
-
Machines à voter, vote électronique : vers des recours pour perte de confiance et rupture d’égalité ?12 avril 2007
Selon une de mes taupes au Conseil Constitutionnel, le fameux communiqué aurait été rédigé par les services du ministère de l’intérieur et publié à la demande expresse de Jean-Louis Debré. C’est son droit, c’est le patron du Conseil, mais ça ne serait quand même pas une manière très glorieuse de célébrer son entrée en fonction...
-
Machines à voter, vote électronique : transparence, confiance et égalité du vote ?3 avril 2007, par Nicolas Barcet
Bonjour,
Je viens de voir votre interview au Monde et aimerai pouvoir avoir votre avis sur l’article que j’ai publié hier sur betapolitique.
Cordialement,
Nicolas Barcet-
Machines à voter, vote électronique : transparence, confiance et égalité du vote ?11 avril 2007, par bastien
Par ailleurs, avant d’en arriver à du contentieux post-électoral, nous avons cru possible d’essayer de mettre en marche un peu de contentieux pré-électoral :
faites annuler les machines à voter en 10 minutes grace à notre formulaire de class action
-
Machines à voter, vote électronique : transparence, confiance et égalité du vote ?11 avril 2007, par Bigbig
Bonjour,
(Copie rapide qui répondait à l’article)
1) Il serait le bienvenue de rajouter ce qu’un simple électeur peut faire le jour du scrutin puisque celà concernera plus de personne.
Electeur votant via machine à voter - Avant le début du scrutin - durant le scrutin - A la fin du scrutinElecteur votant via le papier - Avant le début du scrutin - durant le scrutin - A la fin du scrutin
(Je pense entre autre au fait que chaque électeur dois être égalitaire devant le vote. Or une machine propose un bouton "vote blanc", mais le vote papier ne propose pas de bulletin "vote blanc")2) Un simple électeur peut faire noter toute constestation/réclamation/demande d’annulation... sur le PV. Mais qu’est ce qu’un PV en pratique ? On écrit soit même sur le PV ou on dicte ? Le second exemplaire du PV est fait via papier carbonne ou écrit 2 fois ? Doit-on / peut-on / ne doit-on pas indiquer son nom ? Prénom ? adresse ? Signer ? Bref qu’est ce qu’un PV précisément, comment l’utiliser, ce qu’il faut faire, ce qu’il ne faut pas faire...
Je crois aussi qu’il vaut mieux faire une réclamation pour chacun des points qu’une seule incluant tout. (Rejet partiel dans le 1er cas, rejet totale dans le second cas)
3) Une fois tout celà inscrit sur le PV, l’électeur a-t-il d’autres démarche à effectuer (Conseil d’état...) ? Le conseil constitutionnel prend-il alors completement le relais où est ce que celà est suffisant pour les présidentielles ? (Les autres élections sont différentes et sans doute gérée différement, mais il y a encore du temps...)
4) Les personnes organisant ces scrutins peuvent aussi être condamnés (Amende, voir prison) (Ex : organisation d’élection avec du matériel non autorisé). Est ce automatique ou faut-il une autre procédure ? Laquel ? Qui et comment la déclencher ? (Ca pourrait faire réfléchir certain maire...)
5) Enfin j’ai trouvé une faille des machines à voter que le papier ne permet pas. Non encore lue autre part que dans mes posts. Celà concerne rien de moins que la liberté de choisir son vote !
Je m’explique :
Avec une machine à voter :
On entre dans l’isoloir, on choisis le candidat.
Toujours dans l’isoloir, on valide le candidat, c’est le vote.Avec un vote papier :
On entre dans l’isoloir, on choisis le candidat, on glisse son bulletin dans l’enveloppe et on ressort de l’isoloir.
Au regard de tous, on effectue le vote en mettant son enveloppe dans l’urne publiquement.On pourrait penser que le faite que tout se déroule dans un isoloir avec la machine à voter, celà est plus sûr. Mais ce n’est pas le cas justement...
!!! Ceci est bien sur illégale et punissable heureusement !!! En effet, si je désire que quelqu’un vote tel candidat, je le menace et lui donne un téléphone portable faisant vidéo et lui demande de filmer l’intégralité de son vote sinon menaces à executions. (Evidement, on ne peut filmer que dans l’isoloir à l’abri des regards)
Si c’est un vote papier, la personne film la mise sous enveloppe et dois terminer la vidéo juste avant de sortir de l’isoloir. Or à ce moment là, la personne menacée peut encore échanger le bulletin de l’enveloppe avant de sortir et sans filmer cette fois. Une fois sortie, mise dans l’urne de l’enveloppe. Il y a dans ce cas un garde-fou essentielle qui permet à la personne menacée de filmer ce qu’on lui à demander, tout en effectuant le vote de son choix. La vidéo n’est plus une preuve irréfutable.
Si il vote sur une machine, il commence à filmer son vote dès l’entrée dans l’isoloir jusqu’à sa sortie. Sa validation définitive sera filmée et sera une preuve irréfutable de son vote envers la personne la menaçant. A aucun moment, la personne menacée n’as eu la possibilité de faire autrement, il n’y a plus de garde-fou...
Les personnes concernées pourrait être :
Un mari et sa femme / frère et soeur
Un parent et son enfant majeur sans resource,
Un employeur et un employé précaire...Mais l’achat et la vente de son vote devient très probable. ( !!! Tout aussi interdit !!!) En effet, le vote papier ne permet pas d’apporter une réelle preuve à une personne extérieure de son vote réel. Mais avec les machines à voter, la vidéo devient une preuve irréfutable. Sécurité forte demandé par tout acheteur éventuel. Argument fort pour vendre son vote.
Toute personne ayant besoin d’argent est potentiellement un vendeur...
L’isoloir garantie que personne ne vois le bulletin mis dans l’enveloppe. L’obligation pour tout électeur de passer par l’isoloir est fait pour garantir qu’une personne volontaire ne puisse pas montrer son choix. (Une vidéo via portable entrepasse celà et n’est sans doute pas autorisé) Le fait de déposer son vote en public apporte un garde-fou (contre les vidéos par ex.)
Au final, c’est tout de même la liberté du choix de son vote qui perd son garde-fou, une des bases de tout vote démocratique !
6) Et une nouvelle faille de trouvée :
Article L60 du code électoral :
Text sur Légifrance"Le vote a lieu sous enveloppe, obligatoirement d’une couleur différente de celle de la précédente consultation générale. Le jour du vote, celles-ci sont mises à la disposition des électeurs dans la salle de vote. Avant l’ouverture du scrutin, le bureau doit constater que le nombre des enveloppes correspond exactement à celui des électeurs inscrits. Si, par suite d’un cas de force majeure, du délit prévu à l’article L. 113 ou pour toute autre cause, ces enveloppes réglementaires font défaut, le président du bureau de vote est tenu de les remplacer par d’autres d’un type uniforme, frappées du timbre de la mairie, et de procéder au scrutin conformément aux dispositions du présent code. Mention est faite de ce remplacement au procès-verbal et cinq des enveloppes dont il a été fait usage y sont annexées. "
=> Le code électoral n’excluant pas les bureaux ayant une machine à voter pour l’application de ce text (comme c’est le cas par exemple dans l’article L 58), il est donc bien applicable aux machines à voter, c’est assez étrange mais c’est comme celà ! Ainsi, tout bureau de vote devra respecter :
Vote sous enveloppe,
Couleur d’enveloppe différente de l’élection précédente,
Mise à disposition des électeurs des enveloppes,
Nombre d’enveloppes égale au nombre d’électeurs,
Le cas de force majeur peut être utiliser, mais le bureau de vote dois le signaler sur le PV.Sinon, ne pas hésitez à (pour tout ceux ayant des machines à voter) une mention sur le Procès-Verbal (PV) pourra demander à l’annulation du scrutin pour chacune des raisons cités.
Pour respecter ce text, à part utiliser le vote papier, je vois pas...
7) Toute action dois être réalisé dans le parfait respect de la loi. Penser à lire le code électoral et surtout les sanction.
Quelques trucs rapidement :
On ne doit pas ouvrir de débat ou discuter dans un bureau de vote.
Ne pas parler à l’ensemble des gens présent, ne pas distribuer de tract à l’intérieur ou l’extérieur.
Pas de pétition, vote en parrallèle... dans ou autour du bureau de vote
Etc...Le but de ces mesures étant que le scrutin se passe le plus sereinement possible et que chacun puisse voter sans influence de dernière minute. C’est essentiel de respecter celà ! (Forte amende voir prison si l’on perturbe un scrutin, et certain ne rigoleront pas sur ces points !)
Le simple électeur ne peut que faire porter ses réclamations sur le Procès-verbal (On ne peut le lui interdire, et aucune limitation du nombre de réclamations)
N’hésiter pas si vous avez des précisions à apporter...
Voilà, A+
-
-
Machines à voter, vote électronique : transparence, confiance et égalité du vote ?3 avril 2007
Si l’on est confronté à une machine à voter dans son bureau de vote et que l’on refuse de nosu fournir des bulletins papier et une urne quels sont les moyens de recours pour pouvoir voter quand même pour de vrai ? Faut-il contester ? Appeler un juge pour constater que l’on nous empêche de voter ?
-
Machines à voter : transparence, confiance et égalité du vote ?24 mars 2007
http://recul-democratique.org/
Pétition pour le maintien du vote papier
Depuis 2004, en France, un nombre croissant de communes s’équipent en ordinateurs de vote (dénommés “machines à voter” par le Code électoral). Plus d’un million d’électeurs seront concernés en 2007.
-
Machines à voter : transparence, confiance et égalité du vote ?4 avril 2007, par minichilius
attention l’adresse de la petition à changée : http://ordisdevote.lautre.net/petition/
pourvu qu’on parvienne à quelque chose, je me sert des insomnies que provoque cette peur du fascisme latent pour faire ce que je peux, écrire au conseil constitutionnel, au ministère de l’interieur, aux mairies concernées, faites donc comme moi !
-
Machines à voter : transparence, confiance et égalité du vote ?19 mars 2007, par Jan1
Bonjour,
Il faudrait mettre au point une parade. Preparer un autocollant contre ces machines, aller voter, pour les "heureux" qui vont en disposer, comme si de rien etait, et au dernier moment, coller les autocollant. Foutre la M.... en quelque sorte.-
Machines à voter : transparence, confiance et égalité du vote ?19 mars 2007, par GJG
On peut bien évidemment soutenir que ces machines devraient être abandonnées, militer auprès des conseils municipaux et des maires concernés, introduire un recours contentieux en se fondant sur l’illégalité de l’article réglementaire du Code électoral. En revanche, j’attire votre attention sur le fait que porter atteinte au fonctionnement d’un bureau de vote est passible de sanctions pénales et de privation des droits civiques...
-
Machines à voter : transparence, confiance et égalité du vote ?20 mars 2007, par JL
Je propose que devant tous les bureaux de vote tous les citoyens qui le veulent et qui le peuvent organisent le jour du scrutin, des groupes d’information, distribution de tracts, etc.
J’ajoute que l’on devrait exiger que les électeurs soient prévenus, avant le scrutin, qu’il y aura des machines à voter.
-
Et en cas de dégradations dans "l’isoloir" ?30 mars 2007, par Chris Perrot (Brest)
Malheureusement, avec les machines NEDAP par exemple, rien n’empêchera un électeur de faire des inscriptions au stylo indélébile sur le pupître des bulletins à l’abri de l’isoloir (recréé physiquement à Brest). Comment s’en rendre compte si les assesseurs ne passent dans l’isoloir après chaque électeur pour constater qu’aucune inscription n’est été faite lors du vote. Cela dit, si c’est le cas, que faire ? Annuler le bulletin ? Comment ? retirer une voix à un candidat au hasard ? lequel ?
Avec le vote papier, tout bulletin annoté était considéré "nul" et joint au PV du scrutin.
-
-
Machines à voter : transparence, confiance et égalité du vote ?19 mars 2007
Hello,
Je suis étonné que personne ne parle non plus des problèmes d’usage, de facilité d’utilisation de ces machines à voter :
http://www.usenix.org/events/evt06/tech/full_papers/herrnson/herrnson_html/
Une recherche sur Google (avec le mots suivants : usability voting system) permet de se rendre compte que la façon de concevoir l’interface peut biaiser les votes.
Sébastien MEDARD
(Ergonome) -
Machines à voter : transparence, confiance et égalité du vote ?18 mars 2007, par en passant
"Ce foutu système américain qui permet que le pays soit gouverné par la volonté du peuple est une fort mauvaise affaire pour les riches, puisque, tous ensemble, ils ne représentent quand même que 1% du peuple" (Michael Moore)
Mais ils ont les moyens de fournir en machines à voter tous les bureaux de vote du pays, et à un prix très très attractif !
-
Machines à voter : transparence, confiance et égalité du vote ?18 mars 2007, par je n’résiste pas
""Le règlement technique des machines à voter relève de la compétence du ministère de l’Intérieur.""
Faut-il y voir la raison de l’acharnement du ministre de l’Intérieur et candidat à la présidence, à s’accrocher à son poste, si près de l’élection ?
-
Machines à voter : transparence, confiance et égalité du vote ?18 mars 2007, par JL
"L’oligarchie mondiale veut se débarrasser de la démocratie et des libertés publiques qui en constituent la substance" ("Comment les riches détruisent la planète" au Seuil, par Hervé Kempf).
Les machines à voter sont l’un de leurs ’cheveaux de Troie’.
-
Machines à voter : transparence, confiance et égalité du vote ?18 mars 2007, par krop
la meilleur façon de planter ces machine : ne pas voter du tout
http://www.homme-moderne.org/textes/classics/mirbeau/greve.html
-
fr Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales Vote électronique ? | OPML ?